accueil > Histoire de l'Enfant Jésus de Prague

Au temps de la guerre de Trente-Ans

Pendant la grande guerre de trente ans", l'Europe souffre des luttes entre chrétiens. De violents affrontements entre catholiques et protestants déchirent l'Église.
Prague, capitale de la Bohême, est particulièrement touchée par les luttes religieuses. Les nobles protestants refusent d'obéir à l'empereur Ferdinand II. Malgré la misère qui règne, ce dernier garde une grande confiance en l'amour de Dieu; il demande au Pape Paul V d'envoyer auprès de lui, le Père Dominique de Jésus, Supérieur général des Carmes. La prière de ce religieux obtiendrait la victoire de l'armée catholique.

L'influence des carmes

Le Père Dominique de Jésus-Marie joua un rôle providentiel. Il fut l'âme de l'armée impériale; aussi, après la bataille de la Montagne Blanche, qui sauva le catholicisme en Bohême, l'empereur lui témoigna sa reconnaissance en demandant une fondation de Carmes Déchaux dans la capitale.
Ces bons religieux arrivent dans un moment difficile. Les guerres ensanglantent toujours le pays. Prague en souffre particulièrement. Les ressources du monastère sont insuffisantes et la pauvreté se fait sentir dans toute sa rigueur; les chroniques rapportent que le pain manqua plus d'une fois au réfectoire. La princesse de Lobkowicz suit avec intérêt l'installation des Carmes dans sa ville. Elle veut les aider. En 1628, elle donne aux religieux une statuette en cire et elle leur dit: "Je vous donne ce que j'ai de plus précieux. Vénérez l'Enfant-Jésus. Vous ne manquerez de rien. »

La statue de l'Enfant-Jésus : un cadeau de mariage princier

Cette statuette de 48 centimètres environ représente l'Enfant-Dieu. Il est habillé d'un splendide manteau brodé et porte une couronne ornée de pierres précieuses. Sa main droite est levée en signe de bénédiction. Dans sa main gauche, il porte le globe terrestre surmonté de la Croix glorieuse.
La princesse avait reçu cette statue à l'occasion de son mariage. Elle appartenait à sa famille maternelle.
On la vénérait depuis longtemps comme étant miraculeuse. A partir de ce jour, la grande pauvreté du couvent cesse. Les moines deviennent les plus fervents adorateurs du Divin Enfant. Le Père Cyrille, en particulier, se donne de tout son coeur à la cause de l'Enfant-Jésus.
Mais hélas, deux ans plus tard, les guerres reprennent plus violentes que jamais. Le Prieur juge alors plus prudent d'envoyer ses novices à Munich, en Bavière. Avec leur départ, l'Enfant-Jésus perd ses plus fidèles adorateurs.

Misère et pauvreté

A nouveau, les épreuves se succèdent. La pauvreté réapparaît. Les hérétiques saccagent et pillent l'église. La petite statue est jetée derrière l'autel. Pendant sept ans, les difficultés se multiplient. Le Prieur demande qu'on prie et qu'on fasse des sacrifices pour obtenir la paix en Bohême.
Le Père Cyrille qui vient de rentrer à Prague rappelle à son supérieur l'existence de la statue miraculeuse. Il faut la retrouver. Après bien des recherches, il la découvre sur un tas de gravas. Il la remet à l'honneur dans le choeur. Les religieux prient avec ferveur devant elle. Bientôt, l'Enfant-Jésus montre sa puissante protection. L'ennemi lève le siège de Prague.

Prières d'intercession

Le Père Cyrille passe de longues heures en prière devant son Sauveur.
Son coeur déborde de reconnaissance. Or, un jour, pendant sa prière silencieuse, il entend distinctement ces paroles :"Rendez-moi mes mains, je vous rendrai la paix. Ayez pitié de moi, j'aurai pitié de vous. Plus vous m'honorerez, plus je vous favoriserai". Dans sa joie d'avoir retrouvé la statuette, il n'avait pas remarqué que l'Enfant-Jésus avait les mains brisées. Il se précipite chez le Prieur. Ce dernier refuse toute réparation: le couvent est trop pauvre. Le Père Cyrille s'incline et offre au Seigneur son chagrin.
Quelques semaines plus tard, il est envoyé au chevet d'un mourant qui lui offre une belle aumône. Le bon Père, cette fois, est persuadé que son supérieur va restaurer la statue. Celui-ci pense qu'il est préférable d'en acheter une autre, plus belle. Le Père Cyrille attristé ne peut qu'obéir. Mais le jour de l'inauguration de la statue, un chandelier bascule et brise en miettes la nouvelle statue.

Jésus roi des coeurs et secours des persécutés

Les religieux passent par bien des épreuves jusqu'au jour où le Supérieur comprend que son couvent a pour vocation de propager l'amour de l'Enfant-Jésus dans le coeur des hommes. A partir de ce jour, un certain mieux se manifeste, mais la statue n'est toujours pas réparée. Le Père Cyrille en est très peiné. Il entend une voix qui lui dit: "Placez-moi à l'entrée de la sacristie et vous trouverez quelqu'un qui aura pitié de moi". Un étranger se présente quelques instants plus tard, et fait réparer l'Enfant-Jésus à ses frais.
Le 29 août 1639, les Suédois sont aux portes de la ville. Le gouvernement est sur le point de partir. Au Carmel, on ne perd pas confiance, on prie. On passe la nuit au pied de l'Enfant-Jésus. Le lendemain, le siège est levé.
Les bienfaits accordés par l'Enfant-Jésus engagent les Carmes à lui bâtir une chapelle; la place en a été indiquée par la sainte Vierge au Père Cyrille dans une vision, en 1638; mais les ressources manquent, et, en ces temps de guerres religieuses où les Calvinistes dévastent les églises, on n'ose entreprendre une construction. On se contente de placer la statue miraculeuse dans une chapelle située dans le cloître des religieux, au-dessus du maître-autel, de telle sorte cependant qu'on peut la voir de l'église.

Un nouveau sanctuaire

En 1642, la princesse de Lobkowicz pourvoit aux frais d'un nouveau sanctuaire dans l'église. Il est inauguré en 1644, le jour de la fête du Saint Nom de Jésus. L'Enfant divin, ayant son autel particulier, répand ses bénédictions avec une nouvelle abondance.
Le 15 octobre 1647, en la fête de sainte Thérèse d'Avila, l'empereur Ferdinand III rend visite au Carmel de Prague et remercie l'Enfant-Jésus au pied de sa statue pour tous les bienfaits qu'il lui a accordés ainsi qu'à ses sujets. Il recommande aux prières des Pères sa personne et ses Etats.
Le cardinal-archevêque de Prague célèbre la sainte Messe à l'autel même du divin Enfant, le 3 mai 1648. Chaque fois que le peuple de la cité recourut à la protection de l'Enfant-Jésus, sa confiance fut récompensée.
La confiance conduit toujours à l'Amour.

Tiré de la revue Vianney de Décembre 2006 p.20, édition Mission Thérésienne

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