accueil > 14/03/2020 | Quelques repères catéchétiques en situation de confinement

Quelues repères catéchétiques en situation de confinement.

Pour continuer  à se former voici quelques articles ci dessous et en pièces jointes: 

 

1. Sanctifier le dimanche et les fêtes d'obligation

« Les fêtes tu sanctifieras »

C'est là le premier commandement de l'Eglise, où tout baptisé est tenu d'y obéir, puisque Jésus-Christ lui en a donné le pouvoir. Lui-même l'a bien précisé : « Qui vous écoute m'écoute ; qui vous méprise me méprise. »
Au total, il y a six commandements de l'Eglise qui reprennent les commandements de Dieu (le Décalogue).
Outre les fêtes qui se célèbrent ou sont transférées au dimanche, car non chômées, selon le concordat des pays passé avec l'Eglise catholique, il y a quatre fêtes d'obligation : Noël, l'Assomption, la Toussaint et l'Ascension (qui est d'ailleurs toujours un jeudi).
Tout baptisé a donc le devoir d'observer le précepte dominical et les fêtes d'obligation, qui comprend alors, outre l'assistance à la messe, l'interruption de tout travail servile, mais aussi, de prier davantage en famille (chapelet, Rosaire), de se retrouver en famille et de se reposer.
Au cas où le prêtre ferait défaut pour le Saint Sacrifice de la messe, il faut lire alors les textes de la messe du jour ou de la fête, en famille lorsqu'on ne peut y assister, (à la maison ou dans une église, si c'est possible) dire le chapelet, y ajouter d'autres prières (litanies) ou offices (vêpres, psaumes, etc.). Car c'est là que la famille chrétienne se construit dans la communion des saints. Elle ressemble alors à la famille de Nazareth qui en est le parfait exemple. La grâce actuelle pacifie les âmes qui s'adonnent à cette pratique et les pousse à une vraie chrétienne, espérant au demeurant que la divine Providence accorde l'assistance à la Sainte Messe dans un avenir proche. En sanctifiant le dimanche, soit en sanctifiant le nom du Seigneur, les fidèles qui l'écoutent et qui l'aiment, se sanctifient eux mêmes.

 

2. Le précepte dominical

 

Que signifie l’expression ‘précepte dominical’?

Par cette expression ‘précepte dominical’, on entend l’obligation pour tout catholique arrivé à l’âge de raison, de sanctifier les dimanches (et jours de fêtes), selon le troisième commandement du Décalogue où Dieu demande : « Tu sanctifieras le Jour du Seigneur ».

 Le catéchisme abrégé de l’Eglise catholique nous affirme :

« Le jour du sabbat, on fait mémoire du repos de Dieu le septième jour de la création, comme aussi le jour de la libération d’Israël de l’esclavage d’Egypte et de l’Alliance établie par Dieu avec son peuple (§ 450).

« Jésus reconnaît la sainteté du sabbat, et avec son autorité divine, il en donne l’interprétation authentique : « Le sabbat est fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat (Mt 2, 27) (§ 451). « Le dimanche est le jour de la résurrection du Christ. Comme « premier jour de la semaine (Mt 16, 2), il rappelle la première création ; comme « huitième jour », jour qui suit le sabbat, il signifie la nouvelle création inaugurée par la résurrection du Christ. Ainsi, il est devenu pour les chrétiens le premier de tous les jours et de toutes les fêtes : le jour du Seigneur (dies Domini), qui dans sa Pâque, porte à son achèvement le sabbat juif et annonce les repos éternel de l’homme en Dieu (§ 452).

« Les chrétiens sanctifient le dimanche et les autres fêtes de précepte en participant à l’Eucharistie du Seigneur et en s’abstenant aussi des activités qui empêchent de rendre le culte à Dieu, qui troublent la joie propre au jour du Seigneur et la nécessaire détente de l’esprit et du corps. Peuvent être accomplies ce jour-là les activités liées aux nécessités familiales ou aux services de grande utilité sociale, à condition qu’elles ne constituent pas des habitudes préjudiciables à la sanctification du dimanche, ni à la vie de famille ou à la santé (§ 453). »

 

Assister le dimanche à la Sainte Messe, et les jours de fêtes, est donc le devoir de tout catholique. C’est témoigner ouvertement envers Dieu, par un culte extérieur, publique, de notre  reconnaissance, de notre amour auquel Il a droit, car nous Lui sommes redevables de tout ce que nous recevons, signes de ses largesses.

 

Le catéchisme du Concile de Trente nous offre encore des considérations complémentaires : « Si ce commandement est bien pratiqué, il est de nature à produire des fruits et des avantages admirables. (…) il est important pour les Fidèles d’observer ce Commandement, car en l’accomplissant avec soin, ils se rendront facile et aisée la pratique de tous les autres (commandements). Ainsi, une des obligations qu’ils ont à remplir les jours de Fêtes, c’est de se réunir à l’église pour y entendre la Parole de Dieu. Or il est bien certain que plus ils feront de progrès dans la connaissance de la Loi divine, plus ils seront disposés à la garder de tout leur cœur. (…) Il faut aussi avertir et exhorter les princes et les magistrats d’avoir à seconder de toute leur autorité les Pasteurs de l’Eglise dans tout ce qui intéresse le maintien et le développement de ce culte, et même de faire des lois pour assurer l’observation du précepte ecclésiastique (Du Décalogue, Ch.31, Du troisième Commandement)».

 

Enfin, si un empêchement (selon les conditions précédemment citées) nous retient quant à aller à la sainte messe, nous sommes alors tenus de prier, le jour du Seigneur, ou le jour de la Fête, en lisant et méditant les textes liturgiques du jour.Mais si cet empêchement ne correspond pas aux légitimes excuses précitées, nous devons alors nous en confesser, puisque nous savons que si  l’Eglise l’enseigne, c’est d’abord Dieu Lui-même qui le commande.

 

3. Formation ICHTUS

plusieurs documents (texte, vidéo, audio) pouvant servir à la construction des personnes. 
adresse du site: https://www.ichtus.fr/
 
 
4. La Contrition Parfaite 

Rappels préliminaires
Lors de notre baptême, ou plus exactement en sortant même des fonds baptismaux, et ayant reçu l'ablution de la faute originelle, également pardonnés de tous nos péchés, nous sommes alors purs, saints ! Ce premier sacrement, appelé aussi « porte des sacrements » est donc très important pour la vie chrétienne et pour la vie éternelle à laquelle nous sommes appelés.
Oui, au moins une fois dans notre vie, nous avons été saints et ce, par la grâce de ce sacrement de baptême ! D'ailleurs, si le baptisé mourrait à l'instant même, il irait droit au ciel, en raison de cette grâce sacramentelle. Tout baptisé pourrait affirmer qu'il a goûté au moins une fois dans sa vie à la sainteté, qu'il ait reçu ce sacrement avant ou après l'âge de raison.
Le problème, après la réception de ce sacrement, et en raison des conséquences du péché originel, même effacés par l'ablution baptismale, nos affections ne sont pas toujours portées à conserver cette pureté. Nous entachons facilement notre robe baptismale par les péchés commis, qui nous enlèvent la grâce sanctifiante, nous séparant de l'amitié divine.
Le chrétien se doit, chaque jour d'effectuer sa prière du matin comme celle du soir. Après les activités de la journée, il se doit de faire un examen de conscience, de faire une relecture de sa journée, où il se remémore son comportement de chrétien selon la loi divine du décalogue, et les sept péchés capitaux. Conscient d'avoir commis quelques fautes, il se promet alors de se confesser le plus vite possible.
Avant son Ascension glorieuse sous le regard ébahi de ses apôtres, Notre Seigneur leur avait donné entre autre cet ordre : « ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis »(Jn. XX, 23) . Notre Seigneur pensait à tout ! Par la fondation de son Eglise, avec les ministres qu'Il s'était choisis et les ayant formés, Il instituait le sacrement de pénitence par lequel tout pécheur pourrait revenir dans l'amitié divine moyennant l'aveu des fautes commises avec le ferme propos de ne pas recommencer.
Le sacrement de pénitence, avec le sacrement de l'Eucharistie, sont les deux grands sacrements qui nourrissent la vie chrétienne, permettant de recevoir la grâce sanctifiante et de la faire croître. Or, pour recevoir la grâce sacramentelle du pardon de nos fautes, il faut avoir une disposition intérieure requise et très importante que l'on appelle : la contrition.

La contrition
Mais qu'est-ce-que la contrition ?
Tous les catéchismes en parlent, et en particulier, celui du concile de Trente qui affirme : la contrition est une douleur, une détestation des péchés que l'on a commis, avec une ferme résolution de ne plus les commettre à l'avenir. Et plus précisément : le mot contrition signifie brisement,broiement, parce que notre cœur doit être, en quelque sorte, brisé par la douleur qu'il ressent d'avoir offensé Dieu. En effet, la Pénitence ne consiste pas simplement dans l'aveu, la cessation du péché et l'amendement de la vie ; elle renferme aussi l'horreur et la détestation des péchés commis, comme l'a expressément défini ce même concile (14ème séance du 25 novembre 1551, chap. 4, cf Dentzinger § 1676-1678). La contrition est donc une amertume de l'âme, parce qu'elle lui fait, pour ainsi dire ressentir la nécessité d'un vif repentir (Isaïe 38, 15) ; c'est une tristesse selon Dieu, parce qu'elle nous afflige au souvenir de nos péchés passés et qu'elle opère ainsi le salut (II Cor. VII, 10). Un vrai pénitent est donc, comme l'a dit saint Augustin, un homme irrité, courroucé contre lui-même.

La contrition est donc l'âme de la vraie Pénitence. De même que le péché entre dans le cœur par l'attrait du plaisir, de même aussi il en sort par l'amertume de la douleur... Mais encore une fois, il doit y avoir la promesse sincère de ne pas recommencer la faute commise, avouée et pardonnée.

Nos catéchismes offrent d'autre précisions concernant cette contrition : si la contrition est nécessaire, indispensable pour le pardon de nos fautes, elle doit être intérieure (dans notre cœur), surnaturelle (provenant de la foi), universelle (selon tous les péchés mortels avoués) et souveraine (regret du péché au-dessus de toute autre douleur comme de la perte de tous nos biens).

La contrition parfaite et la contrition imparfaite (ou attrition)
La contrition parfaite est la douleur d'avoir offensé Dieu, parce qu'il est infiniment bon et infiniment aimable, et que le péché lui déplaît. Elle a pour motif, comme vous le voyez, un ardent amour de Dieu. La contrition imparfaite quant à elle, est la douleur d'avoir offensé Dieu, où à cause de la laideur du péché. Il y a principalement la crainte de l'enfer. Cette contrition imparfaite ou attrition est moins noble et moins généreuse dans ses motifs que la contrition parfaite !

Mais si la contrition parfaite réconcilie vraiment le pécheur avec Dieu, l'autre ne suffit pas pour être justifié. La contrition imparfaite suffit dans le sacrement de pénitence, comme nous venons de le dire, pour obtenir la rémission des péchés, mais pour être justifié, il faut la contrition parfaite.

Nécessité de la contrition
Dans la pratique, le pénitent doit s'efforcer de concevoir dans son cœur la contrition parfaite. Pour cela, il faut savoir la demander à Dieu qui est la source de toutes les grâces. Quel meilleur moyen, pour le pécheur de s'exciter en considérant par la foi les suites funestes du péché, et surtout la bonté infinie de Dieu qu'il outrage, et la Passion de Jésus-Christ , mort pour le réparer ! La contrition est une grâce infuse dans nos âmes ; elle est un don de Dieu, et nous ne pouvons l'obtenir que de Lui ; il faut donc la lui demander avec humilité, avec ferveur, avec instance. Non seulement nous devons demander à Dieu cette grâce de la contrition, mais nous devons encore nous y exciter nous-mêmes par la prière et la charité.
Saint Charles Borromée, est-il rapporté dans le traité De Gratia, se préparait au sacrement de pénitence ( ou de pardon) en faisant en esprit trois stations, par lesquelles il s'élevait graduellement de la contrition imparfaite à la contrition parfaite : la première à l'enfer, pour y considérer les châtiments terribles que mérite le péché ; la seconde au ciel, pour y considérer le bonheur infini qu'il nous fait perdre et la troisième au Calvaire, pour y considérer les souffrances de Jésus-Christ crucifié à cause de nos crimes, et l'amour infini qu'Il nous a témoigné par sa passion et par sa mort.

Le commentaire d'un saint
« Un acte de contrition parfaite remet le péché à l’instant même
pourvu qu’on ait l’intention de se confesser plus tard si on le peut.
Prenez l’habitude de faire souvent des actes de contrition parfaite
et d’en faire un chaque fois que vous auriez le malheur de commettre un péché grave.
Vous n’aurez pas toujours un confesseur à vos côtés pour vous absoudre :
vous resteriez donc dans la disgrâce de Dieu jusqu’à la prochaine confession !
Durant ce temps, vous travaillerez sans mérite puisqu’en état de péché mortel on ne mérite plus rien devant Dieu, et vous seriez exposé à chaque instant à mourir en mauvais état de conscience et à vous damner. Un acte de contrition parfaite préviendra tous ces malheurs.
Voyez la grande pécheresse sainte Madeleine : à peine a-t-elle fait son acte de parfait repentir que le Seigneur lui dit : “ Tes nombreux péchés te sont remis parce que tu as beaucoup aimé.” »

Saint Alphonse de Liguori

Pratique
Nous l'avons donc compris : la contrition est une grâce offerte par Dieu, nécessaire pour notre sanctification, qu'il faut susciter fréquemment par le désir et la prière. L'examen de conscience quotidien renferme ce but et nous attire à cette amitié divine qu'il faut cultiver et rechercher avec humilité. Des prières nous y convient, que nous pouvons connaître même par cœur et réciter souvent, pas seulement avant ou en vue d'une confession, mais aussi avant de recevoir la sainte communion. C'est pourquoi, et pour conclure ce très bref exposé, nous terminerons par un ensemble de prières dont la première (requise au confessionnal) est l'Acte de contrition qui peut être récité tous les soirs :

Prières
Mon Dieu, j’ai un très regret de vous avoir offensé,
Parce que vous êtes infiniment bon,
Parce que vous êtes infiniment aimable,
Et que le péché vous déplaît.
Je prends la ferme résolution
Avec le secours de votre grâce,
De ne plus vous offenser
Et de faire pénitence.

Mon Dieu, je me repens de mes péchés de tout mon cœur ;
je les hais et les déteste parce qu’ils offensent votre Majesté infinie ;
ils sont la cause de la mort de votre divin Fils Jésus,
et constituent ma ruine spirituelle.
Je ne veux plus en commettre à l’avenir,
et je me propose d’en fuir les occasions.
Seigneur, miséricorde, pardonnez-moi.

O Mon Dieu, ô bonté suprême, une fois que j'aurai eu le bonheur de me réconcilier avec Vous, faites que je m'attache inviolablement à votre service, et que rien ne puisse jamais me séparer de Votre saint Amour.
Père éternel, je vous offre le très Précieux Sang de Jésus-Christ, en expiation de mes péchés et pour les besoins de la sainte Eglise. (à dire très souvent)

Des grâces reçues

Les prédicateurs d'autrefois aimaient conter des anecdotes récoltées par leur expérience et en faire profiter leurs auditoires. Dans cette même veine, voici pour terminer et pour illustrer quelque peu cette présentation sur la contrition, deux histoires vraies que l'on peut facilement retrouver dans nombre de manuels de catéchismes qui ont servis aux générations qui nous ont précédés :

Les deux voleurs dans une cellule.
Deux accusés qui n'avaient pas encore été jugés se trouvaient dans une même cellule : tous les deux étaient très abattus et pleuraient. « Quelle honte », disait l'un d'eux, « comment ai-je pu faire cela ? Que penseront-ils de moi dans ma famille ? » Mais il ne pensait pas à Dieu. L'autre au contraire pensait à Dieu et disait : « O mon Dieu, je me repens d'avoir transgressé vos commandements ! Pardon Seigneur ! » Le premier n'avait qu'une contrition naturelle, imparfaite : il ne regrettait sa faute qu'à cause du malheur où il s'était jeté et des conséquences qui en découleraient, et sa douleur était sans valeur devant Dieu. Le second au contraire, se repentait à cause de Dieu et de l'offense qu'il lui avait faite : sa contrition était surnaturelle et méritoire devant Dieu.

Un père pris d'hémorragie.
Un père qui se trouvait tout seul avec ses deux enfants eut un accès d'hémorragie. Aussitôt ils appelèrent les secours et un prêtre, puis un des enfants détacha le crucifix du mur ; il le présenta à son père qui récita pieusement l'acte de contrition parfaite. Le père mourut avant l'arrivée des secours et du prêtre, mais il avait rendu l'âme dans une grande sérénité grâce, certainement, à cette contrition parfaite.

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